Postulat n° 166 - Demande d’étudier les conséquences socio-sanitaires de la crise du covid-19 pour les seniors

J. Gapany et J.-L. Dreyer (PDC/PVL)

Développement du postulat

La crise sanitaire du coronavirus est également une crise sociale touchant les publics les plus vulnérables, notamment les seniors. Une enquête récente de la Haute Ecole de Travail Social (HETS-FR) à l'échelle romande a mis en évidence l'impact de cette crise sur la population des 65 ans et plus (v. annexe). Dès lors, les auteurs de ce postulat demandent aux autorités exécutives de mandater le plus rapidement possible une étude détaillée (auprès de tout organe compétent) avec l'objectif de définir au niveau communal des mesures concrètes pour cette population face aux effets de la pandémie. Cette étude devrait, d'une part, identifier les profils et besoins spécifiques des seniors en lien avec la crise du coronavirus et, d'autre part, proposer des mesures ciblées permettant de couvrir ces besoins.

De plus, des mesures immédiates devraient être prises dans trois secteurs au moins. C'est un fait connu que la transition vers la cyberadministration place souvent les populations vulnérables en difficulté, précisément lorsqu'il s'agit d'accéder aux prestations qui leur sont destinées. Si la crise devait perdurer, des aides devront être rapidement mises en place pour faciliter l'accès des seniors aux services de l'administration communale. Dans le même sens, les canaux d'information à l'intention des seniors devront être multipliés pour assurer une bonne diffusion de l'information qui les concerne et à laquelle ils n'ont pas forcément accès via les canaux ordinaires. Enfin, dans le domaine de la prévention de la santé, des mesures spécifiques devront être mises en place pour assurer la mobilité des seniors, souvent confinés chez eux par les mesures de protection décidées par les autorités politiques et sanitaires.

Il est à relever que les mesures mises en place pourraient s'adresser à d'autres populations fragilisées, le critère des tranches d'âge n'étant pas suffisant pour définir à lui seul les populations à risque.

Fribourg, le 29 juin 2020

Annexe

Réponse du Conseil communal