Question n° 34 - Leviers que le Conseil communal pourrait actionner en faveur d’une politique culturelle unifiée

B. Dietrich Benoît (PS)

Question

Les nouveaux statuts de Coriolis que nous venons de voter, par rapport à leur dernière version, proposent eux aussi de financer directement les actions culturelles. Il s’agit normalement d’une tâche de l’Agglomération, qui, elle, devrait disparaître. Les tâches de la nouvelle association régionale de la Sarine (ARS) sur le sujet du financement de la culture demeurent floues. Alors que ce n'est normalement pas sa tâche, et je l'en félicite, depuis la crise du covid, la Ville finance des projets artistiques professionnels.

En parallèle, le projet de fusion a fâché la population sur beaucoup de points, mais j’ose m’avancer sur le fait que son volet culturel n’amenait pas la discorde et était notamment soutenu par les professionnel·le·s de la branche, ainsi que par l’association K.

Ma question est donc la suivante: quels leviers a le Conseil communal pour que l'on puisse enfin avoir une gestion de la culture unifiée et forte dans la région, comme le propose le projet de fusion? S'il a de tels leviers, quelle est sa stratégie pour les utiliser?

Réponse du Conseil communal

Merci M. B. Dietrich de m'avoir adressé cette question à l'avance. Je désire tout d'abord faire une rectification. Il n'y a pas de mélange des subventions entre Coriolis et l'Agglomération, mais je crois que nous avons déjà pu en parler lors de la discussion sur le Message, en début de séance. Cette question présuppose aussi une poursuite du processus de fusion. Or, il ne nous appartient pas ce soir d'anticiper l'avenir. C'est l'Assemblée constitutive qui devra évidemment statuer sur le futur du projet de fusion. Dans le cadre de ce dernier, nous avons eu plusieurs discussions avec l'association K, l'association faîtière des institutions professionnelles cantonales. Nous comptons bien continuer les discussions avec cette association, qui demande concrètement, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, d'avoir une politique inclusive entre les différents subventionneurs. Cela peut passer par une modification de la loi sur les affaires culturelles au niveau cantonal, mais pas forcément. Il y a peut-être d'autres moyens. Avec l'association K, aussi, nous avons discuté de mandats que pourrait leur donner la Ville. Cela implique des budgets supplémentaires et c'est donc sous réserve des prochains exercices budgétaires. Tous les autres leviers sont aussi possibles. Chaque Directeur/trice, dans sa Direction, a des leviers, même indirects par rapport à la culture. Nous parlons du Pour-Cent culturel, nous parlons également de l'espace public et de la communication. Plusieurs Directreurs/trices sont impliqués là-dedans. En tant qu'exécutif, le Conseil communal peut évidemment aussi promouvoir une politique culturelle régionale, par exemple dans un programme de législature, mais le Conseil général peut aussi se prononcer, comme vous le faites ce soir de manière publique, en vue d'être communiqué dans les médias. Enfin, et c'est peut-être là le levier le plus important mais le moins efficace, ce sont tous nos sièges représentés dans les différentes institutions culturelles au sein desquelles nous avons certes des sièges, mais jamais la majorité complète, puisque c'est interdit par la loi. Nous faisons au mieux pour dispenser une culture régionale plus efficace. Je crois que, notamment à Coriolis, nous avons une communauté de vue sur le destin lié à Coriolis Infrastructures.

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